- coupé
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• XIIe; lat. cuppa → cuve1 ♦ Récipient à boire plus large que profond, reposant sur un pied. Coupe d'argent, de cristal. Coupe antique. Coupe de vin, de ciguë. Coupe rituelle. ⇒ calice, ciboire, 1. vase; patère. La coupe du Graal. — Loc. Il y a loin de la coupe aux lèvres, d'un plaisir projeté à sa réalisation. La coupe est pleine, je ne supporterai rien de plus, cela suffit (cf. La mesure est comble, fam. ras le bol). — Contenu de la coupe. Loc. Boire la coupe jusqu'à la lie.♢ COUPE À CHAMPAGNE, verre de cette forme. Coupes et flûtes à champagne. — Son contenu. Encore une coupe ?2 ♦ Récipient hémisphérique sur pied, individuel, plus ou moins haut. ⇒ coupelle, jatte. Une coupe de glace, de fruits mélangés, de crème, de compote. Caviar servi dans une coupe. — Grand récipient de même forme pour présenter les fruits, les entremets. ⇒ compotier.♢ En forme de coupe : hémisphérique. Fig. Il fit une coupe avec ses deux mains.3 ♦ (1872) Prix qui récompense le vainqueur d'une compétition sportive, d'un championnat. Gagner, remporter la coupe. — La compétition elle-même. La coupe Davis (tennis). Coupe de France de football.coupe 2. coupe [ kup ] n. f.• 1283; de couper1 ♦ (v. 1375) Action de couper, de tailler. Étoffe dure à la coupe, qui résiste aux ciseaux. Hauteur de coupe d'une tondeuse à gazon.♢ Loc. adv. À LA COUPE. Fromage, beurre, terrine vendus à la coupe, coupés à la demande du client lors de l'achat.♢ Techn. Opération par laquelle un outil tranchant enlève des morceaux (⇒ copeau) d'une pièce à usiner. Angle de coupe. Outil de coupe.♢ Sylv. Action d'abattre des arbres, dans une forêt. Étendue de forêt à abattre. Coupe dans une forêt communale. ⇒ affouage. Choix des arbres à conserver dans une coupe. ⇒ balivage, réserve. — COUPE SOMBRE ou d'ensemencement : opération qui consiste à n'enlever qu'une partie des arbres pour permettre l'ensemencement de nouveaux arbres. Fig. Suppression importante. On a fait une coupe sombre dans le personnel de l'entreprise : on a licencié beaucoup d'employés. — COUPE CLAIRE, qui éclaircit la coupe sombre et donne de la lumière aux jeunes arbres. Fig. Suppression encore plus importante que la coupe sombre. — COUPE RÉGLÉE : abattage périodique d'une portion de bois déterminée. Mettre un bois en coupe réglée. Fig. Mettre en coupe réglée : imposer indûment des prélèvements périodiques, des sacrifices onéreux.♢ (1640) Manière dont on taille l'étoffe, le cuir, pour en assembler les pièces. Suivre des cours de coupe. — De (et adj.) coupe. Vêtement de bonne coupe. « Elle aimait les vêtements de coupe sobre, strictement pratiques » (Martin du Gard). Tout est dans la coupe.♢ Coupe (de cheveux). ⇒ taille. Une coupe et un shampoing. Coupe au bol, au carré. Coupe coiffante.2 ♦ Ce qui est coupé. Vendre une coupe de bois. Coupe de tissu. ⇒ coupon.3 ♦ Fig. Contour, forme. ⇒ découpe. « cette coupe de visage que l'ampleur du menton rend presque carrée » (Balzac).4 ♦ Endroit où une chose a été coupée. ⇒ tranche. La coupe d'un tronc d'arbre scié.♢ Coupe optique : section mince d'un objet destinée à l'observation au microscope. Coupe cytologique, histologique. Coupe longitudinale, transversale.♢ (1681) Représentation graphique, dessin (d'un objet qu'on suppose coupé par un plan). Coupe d'un navire. Coupe verticale d'une maison. Coupe axiale d'une fusée. Coupe d'une fleur, d'un organe. Coupe perpendiculaire. ⇒ profil, section. Coupe en long, en travers. — Plan en coupe.5 ♦ (XVIe) Distribution des repos dans la phrase. La coupe d'un vers. ⇒ césure. Un code « interdit les rencontres des voyelles, détermine la place des repos et des coupes » (Caillois). — Coupe d'un mot en fin de ligne. Coupe syllabique, étymologique. Mauvaise coupe.6 ♦ (1675) Division d'un jeu de cartes en deux paquets.♢ Loc. fig. Être, se trouver SOUS LA COUPE de qqn : être le premier à jouer, après le joueur qui a coupé; fig. être dans la dépendance de qqn. Tomber sous la coupe de qqn.7 ♦ Cartes Absence de carte dans une des couleurs, permettant de couper (I, 3 o). ⇒ chicane. Avoir une (ou la) coupe à cœur.Synonymes :- coupage- tailleCouture. Métrage déterminé d'un tissu quelconque.Synonymes :- couponMétrique. Disposition des repos dans le vers, liée à la séparation...Synonymes :- césurePétrole. Produit obtenu entre deux températures déterminées au cours d'une opération...Synonymes :- fractionTextiles. Opération qui consiste à couper les boucles ou brides émergeant...Synonymes :- rasageMines. Coupe de sondageSynonymes :Sylviculture. Coupe rase ou coupe uniqueSynonymes :- coupe à blanc● coupe nom féminin (bas latin cuppa, coupe) Verre à boire, en cristal, bronze, or, etc., porté sur un pied, et ordinairement plus large que profond. (C'est le vase à boire le plus courant de la Grèce antique.) Partie d'un verre à boire, d'un récipient, dans laquelle on verse le liquide : La coupe et le pied d'un calice. Récipient avec ou sans pied, large et peu profond, à usages divers : Une coupe remplie de fleurs. Prix donné au vainqueur de certaines courses ou concours ; la compétition elle-même dont ce prix est l'enjeu. ● coupe (expressions) nom féminin (bas latin cuppa, coupe) La coupe est pleine, se dit lorsque l'on est indigné ou exaspéré à l'extrême ; la mesure est comble. ● coupe (synonymes) nom féminin (bas latin cuppa, coupe) Verre à boire, en cristal, bronze, or, etc., porté sur...Synonymes :- cratèreRécipient avec ou sans pied, large et peu profond, à...Synonymes :- jatten. f.d1./d Action de couper. La coupe de la canne à sucre.|| (Madag., Maurice, Réunion) Par ext. Produit de la récolte sucrière; période de l'année durant laquelle s'effectue cette coupe. La coupe est la vendange des tropiques.|| COUT Faire un patron avant de procéder à la coupe.|| JEU Action de diviser en deux paquets un jeu de cartes avant une partie.|| SYLVIC Action de couper des arbres dans une forêt.|| étendue de bois sur pied à abattre.— Coupe réglée: coupe annuelle d'une quantité de bois déterminée. Mettre une forêt en coupe réglée.— Fig. Mettre (qqn ou qqch) en coupe(s) réglée(s): opérer des prélèvements abusifs au détriment de (qqn ou qqch).— Coupe à blanc: V. blanc 2 (sens I, 8).— Coupe claire: abattage d'un grand nombre d'arbres dans un taillis.— Coupe sombre: abattage d'une partie des arbres seulement, pour permettre l'ensemencement; fig. élimination importante (dans un texte). Pratiquer une coupe sombre dans un texte.d2./d Manière dont une chose est coupée. Costume de bonne coupe. Coupe de cheveux.d3./d Ce qui a été coupé. Une coupe de drap: un coupon de drap.|| Préparation microscopique. Observer une coupe histologique au microscope.d4./d Endroit où qqch a été sectionné. Coupe d'une planche révélant un défaut du bois.|| Coupe syllabique: frontière entre deux syllabes.d5./d Représentation de la section verticale d'une pièce, d'un bâtiment, etc.d6./d Loc. fig. être sous la coupe de (qqn): être sous la dépendance, sous l'emprise de (qqn).————————n. f.d1./d Verre à boire évasé, à pied. Une coupe à champagne.|| Par méton. Son contenu. Boire une coupe de champagne.|| (Prov.) Il y a loin de la coupe aux lèvres.d2./d Récipient évasé monté sur un pied; son contenu. Une coupe à fruits, à glace.|| Vase de cette forme offert comme prix au vainqueur d'une compétition sportive; cette compétition. La coupe Davis.I.⇒COUPE1, subst. fém.A.— En gén.1. Verre à boire de forme arrondie ou évasée, ordinairement plus large que haut et muni d'un pied. Coupe de cristal; coupe ciselée; boire dans une coupe. J'ai vu faire les libations; elles ne tombaient pas de coupes d'or ou d'argent, mais de vases d'argile (FUSTEL DE COUL., Cité antique, 1864, p. 145) :• 1. Autour de lui, par terre, il y avait, remplis par un petit esclave à mesure qu'il y buvait, une jatte de lait froid, une coupe de vin de soleil, un verre, à parois très minces, de thé à la menthe bouillant, ...MONTHERLANT, Encore un instant de bonheur, 1934, p. 696.SYNT. Coupe d'airain, d'albâtre, de bronze, de vermeil; coupe à champagne; remplir, vider une coupe; tenir, tendre une coupe; lever sa coupe.— P. méton. Contenu de ce verre. Boire une coupe de champagne :• 2. Ils m'ont fait boire la tête en bas dans un cratère beaucoup trop plein où ils avaient versé sept coupes parce qu'il y avait sept vins sur la table., Aphrodite, 1896, p. 193.— P. anal. Ce qui a la forme d'une coupe. Au fond de cette coupe, peut-être l'ancien cratère d'un volcan, se trouvait un étang (BALZAC, Peau chagr., 1831, p. 278).2. P. ext. Récipient peu profond, sans pied ou muni d'un pied très court, à usages divers. Coupe à crème, à glace; coupe de fleurs, de fruits. Une immense coupe de cristal remplie entièrement de violettes de Parme ou de marguerites effeuillées dans l'eau (PROUST, J. filles en fleurs, 1918, p. 594).3. Au fig., littér. [P. réf. à la Bible où la destinée terrestre donnée à l'homme par Dieu est assimilée à une coupe] Coupe enivrante; coupe de la joie; boire à la coupe du plaisir; coupe amère; coupe d'amertume, de fiel; la coupe du malheur, de la souffrance :• 3. Ils avaient un peu honte, comprends-tu? Honte d'être des enfants gâtés du Père, d'avoir bu à la coupe de béatitude avant tout le monde! Et pourquoi? Pour rien.BERNANOS, Journal d'un curé de campagne, 1936, p. 1041.— Loc. fig.♦ Il y a loin de la coupe aux lèvres. Il y a loin de la conception d'un but, d'un idéal à sa réalisation; il est difficile d'atteindre les plaisirs auxquels on aspire :• 4. Ces splendeurs engendraient bien des vocations maritimes; mais, entre la coupe et les lèvres, entre l'état de collégien et la glorieuse fonction de l'aspirant de marine s'élevaient des obstacles très sérieux; ...VALÉRY, Variété III, 1936, p. 235.♦ Boire la coupe (le calice) jusqu'à la lie. Endurer une souffrance, un malheur dans toute son étendue.♦ La coupe est pleine, la coupe déborde. L'exaspération, l'indignation est à son comble. L'autre révélation a fait déborder la coupe (HERMANT, M. de Courpière, 1907, IV, 5, p. 30).B.— Spéc., SP. Prix décerné au vainqueur d'une compétition sportive et consistant en une coupe ou, p. anal., quelque autre objet d'art de métal précieux. Dans toutes les devantures (...) des coupes de victoire sont exposées parmi les palmiers (MORAND, New York, 1930, p. 256).— P. méton. La compétition sportive elle-même. La coupe Davis; gagner, courir la coupe. Les grands triomphateurs des huitièmes de finale de la coupe de France (GUÉHENNO, Journal homme 40 ans, 1934, p. 165).Prononc. et Orth. :[kup]. Ds Ac. depuis 1718. Étymol. et Hist. I. 1155 cupe (WACE, Brut, 6949 ds KELLER, p. 212 a). II. 1851-95 sp. en réf. à l'Angleterre (ds QUEM.); 1863 (LITTRÉ). I du b. lat. cuppa « coupe » (NIERM.), class. cupa « grand vase en bois, tonneau »; II calque de l'angl. cup, terme de sp. ca 1640 ds NED. Bbg. GOTTSCH. Redens. 1930, p. 349. — MULLER (Ch.). La Lemmatisation. Trav. Ling. Litt. Strasbourg. 1974, t. 12, n° 1, pp. 193-203. — TILANDER (G.). Étymol. romanes. St. neophilol. 1946-47, t. 19, pp. 293-294.II.⇒COUPE2, subst. fém.I.— [Avec l'intervention d'un instrument tranchant]A.— Action de couper, de tailler en vue d'un but précis et suivant certaines règles.1. En gén. La coupe des blés, de la luzerne; la coupe des pierres; coupe au ciseau, au rasoir; faire une coupe de cheveux. La coupe des regains s'annonçait assez bien (MOSELLY, Terres lorr., 1907, p. 292). Des notions ménagères, qui se bornaient, le plus souvent, à de la coupe et couture et de la cuisine (MATHIOT, Éduc. ménag., 1957, p. 26).2. Spéc., SYLVICULTUREa) Opération consistant à abattre des arbres dans un bois, dans une forêt. Coupe d'abri, d'éclaircie. Du côté des bois dont j'avais décidé la coupe (LEROUX, Myst. Ch. jaune, 1907, p. 41).— Coupe claire. Coupe forte, consistant en un abattage d'un grand nombre d'arbres et permettant une large arrivée de lumière.— Coupe sombre (ou coupe d'ensemencement). Coupe faible (qui laisse la forêt sombre) ne portant que sur quelques arbres et destinée à favoriser l'ensemencement naturel. Une coupe d'ensemencement sombre limite sérieusement le développement des plantes herbacées et des morts-bois (COCHET, Bois, 1963, p. 63).♦ Au fig., dans la lang. cour. et par contresens sur le mot « sombre ». Faire des coupes sombres. Effectuer des suppressions importantes dans un écrit; éliminer une partie considérable d'un personnel, d'un groupe, d'une société. On a fait des coupes sombres dans les tirades (GONCOURT, Journal, 1896, p. 951). Les coupes sombres pratiquées dans le personnel par l'ennemi et ses complices (DE GAULLE, Mém. guerre, 1959, p. 449).— Coupe réglée. Coupe effectuée régulièrement sur une portion de bois déterminée. Ils s'étaient plaints que Conan, (...) eût mis en coupe réglée des taillis leur appartenant (VERCEL, Cap. Conan, 1934, p. 90).♦ Au fig. Mettre qqn ou qqc. en coupes réglées. En tirer parti de façon répétée et abusive. J'ai mis, comme vous, les sots en coupes réglées (BALZAC, Splend. et mis., 1844, p. 14).b) P. méton. Lieu où des arbres ont été abattus ou sont à abattre :• 1. Une éclaircie se manifesta tout à coup à notre droite, quelqu'une de ces coupes sombres qui éclaircissent singulièrement les forêts...NERVAL, Les Filles du feu, Angélique, 1854, p. 578.3. P. anal. [P. réf. au geste du nageur fendant l'eau] Manière de nager, consistant à porter alternativement chaque bras en avant et à le ramener le long du corps, d'avant en arrière (d'apr. LITTRÉ). Faire la coupe; tirer sa coupe; nager à la coupe. Nous piquerons une coupe ensemble dans la Seine (FLAUB., Corresp., 1872, p. 379).B.— P. ext.1. Manière dont une chose est coupée, taillée. Coupe en biseau; vêtement de bonne coupe, de coupe élégante. Une longue redingote de coupe romantique (GIDE, Si le grain, 1924, p. 517) :• 2. ... il fit comme beaucoup : l'imita dans la coupe de sa barbe, l'arrangement de ses cheveux, la forme de sa redingote, sa démarche, son geste...MAUPASSANT, Contes et nouvelles, t. 1, Les Dimanches d'un bourgeois de Paris, 1880, p. 284.— Au fig. Forme, contour. Le sergent-major (...) analysa la coupe de mon visage, et leur prouva sans réplique que j'avais du Napoléon dans le nez (REYBAUD, J. Paturot, 1842, p. 162).2. P. méton.a) Ce qui est coupé. Coupes d'étoffe, de tissu; fausses coupes. Dût-il m'en coûter ma meilleure coupe de sainfoin (COURIER, Pamphlets pol., Simple discours à l'occasion d'une souscription pour l'acquisition de Chambord, 1821, p. 78).— Spéc., BIOL. Couche mince prélevée sur un tissu, un organe, et destinée à l'examen. Une coupe transversale de la moelle épinière (CAMEFORT, GAMA, Sc. nat., 1960, p. 202) :• 3. Il faut apprendre leur structure [des organes] à la fois sur les coupes microscopiques de tissus morts et modifiés par les fixatifs et les colorants, sur des tissus vivants qui fonctionnent, et sur les films cinématographiques où leurs mouvements sont enregistrés.CARREL, L'Homme, cet inconnu, 1935, p. 82.b) Aspect, forme que présente une chose coupée réellement ou idéalement, suivant un plan transversal ou longitudinal. Coupe de sol; coupe géologique. La coupe longitudinale et verticale du crâne des oiseaux représente généralement un ovale (CUVIER, Anat. comp., t. 2, 1805, p. 13).— Représentation graphique d'une chose que l'on suppose coupée par un plan. Une coupe de machine à vapeur assez compliquée (VERNE, 500 millions, 1879, p. 103).II.— [Sans l'intervention d'un instrument tranchant] Fait, manière de diviser un ensemble.A.— Division, distribution des parties d'un ouvrage littéraire ou musical, des éléments d'une phrase, d'un vers. La coupe d'un livre; la coupe du style; la coupe binaire, ternaire d'un morceau de musique. La coupe en cinq actes est la meilleure pour une tragédie (Ac. 1835, 1878). C'est d'abord la même coupe de strophes, et elles contrastent une à une, ou deux à deux (BERN. DE ST-P., Harm. nat., 1814, p. 339) :• 4. Enfin, le romantisme va d'abord se manifester par le contenu des œuvres bien plus nettement que par leur forme. C'est-à-dire qu'il respectera à peu près la coupe traditionnelle des ouvrages, la syntaxe et la grammaire musicales, qu'il sera presque d'apparence classique.R. DUMESNIL, Hist. ill. du théâtre lyrique, 1953, p. 112.— Spécialement1. PHONÉT. ,,On dit qu'une syllabe est à coupe forte (...) ou à coupe faible (...) suivant que la consonne qui suit l'élément vocalique apparaît au moment où l'intensité de celui-ci est à son maximum ou quand elle commence à décroître`` (MAR. Lex. 1961).2. VERSIF. ,,Arrêt, réel ou virtuel, entre deux mesures rythmiques`` (MOUNIN 1974). Je veux (...) te voir t'enthousiasmer d'une coupe, d'une période, d'un rejet (FLAUB., Corresp., 1852, p. 21).B.— Fait de séparer les cartes battues en deux paquets et de placer au-dessus celui qui était au-dessous. Faire sauter la coupe. Être heureux à la coupe (Ac. 1798-1878).— Loc. fig. [P. réf. au joueur qui est sous la coupe d'un autre joueur, c'est-à-dire qu'il joue immédiatement après que celui-ci a coupé] Être sous la coupe de qqn. Être sous sa dépendance ou sous son influence. Tomber, retomber sous la coupe de qqn :• 5. Je reprends ce cahier après une crise qui m'a tenu près d'un mois sous votre coupe. Dès que la maladie me désarme, le cercle de famille se resserre autour de mon lit.MAURIAC, Le Nœud de vipères, 1932, p. 148.Prononc. et Orth. :[kup]. Ds Ac. depuis 1694. Étymol. et Hist. A. 1. 1283 « action de couper (le bois) » (PH. DE BEAUMANOIR, Coutumes de Beauvaisis, éd. Salmon, § 774); 1625 « quantité de bois abattue dans une forêt » (NICOD, DE BROSSES, Le Grand dict. fr.-lat., p. 331); 1690 couppe réglée sylvic. (FUR.); av. 1824 fig. mettre (qqn) en coupe réglée (CHATEAUBR., Mél. pol., p. 20); 2. 1611 « endroit où quelque chose a été coupé » (COTGR.); 1732 « représentation par le dessin d'un objet supposé coupé par un plan vertical » (Trév. 1732); 3. 1660 « coupe d'un habit » (OUDIN Fr.-Esp.); p. ext. 1763 « forme, contenu (d'un corps, d'un visage) » (C. P. J. DE CRÉBILLON, Le Hasard du coin du feu, III, 413 ds BRUNOT t. 6, 2, p. 1071). B. 1. 1549 prosodie couppe (J. DU BELLAY, La Défense et illustration de la langue française, éd. H. Chamard, II, VII, p. 144); 2. 1660 « action de couper les cartes » (OUDIN, Fr.-Esp.); 1690 être sous la coupe (de qqn) terme de jeu (FUR.); av. 1755 être sous la coupe de qqn fig. (SAINT-SIMON, Mémoires, 180 ds LITTRÉ). Déverbal de couper.STAT. — Coupe1 et 2. Fréq. abs. littér. :2 274. Fréq. rel. littér. :XIXe s. : a) 3 887, b) 3 548; XXe s. : a) 3 215, b) 2 514.BBG. — GIR. t. 2 Nouv. Rem. 1834, p. 25. — GOHIN 1903, p. 366, 371. — GOTTSCH. Redens. 1930, p. 292, 349. — MAT. Louis-Philippe. 1951, p. 134, 275. — ROG. 1965, p. 86, 92.1. coupe [kup] n. f.ÉTYM. XIIe; du bas lat. cuppa, du lat. class. cupa. → Cuve.❖1 Récipient à boire, ordinairement plus large que profond, et reposant sur un pied. ⇒ Vase; coupelle, cratère, patère, verre. || Coupe d'argent, d'or, de cristal. || Coupe gravée, ciselée. || Boire dans une coupe (→ Banquet, cit. 5). || Coupes et flûtes à champagne. — Par métonymie. Le contenu d'une coupe. || Boire une coupe, une pleine coupe de champagne.1 Il la vit avec surprise prendre la bouteille dans le seau et remplir sa coupe (…)(…) Ivich porta la coupe à ses lèvres et fit une grimace de dégoût :— Que c'est mauvais, dit-elle en reposant son verre.(…) Elle reprit la coupe de champagne et la vida d'un trait (…)Sartre, les Chemins de la liberté, I, XI, p. 185.1.1 D'unanimes adhésions acclamèrent, ici, l'orateur; les coupes s'entrechoquèrent à l'envi dans les mains rassurées.Villiers de L'Isle-Adam, Tribulat Bonhomet, p. 34.♦ Par anal. Récipient à pied très bas ou sans pied. ⇒ Jatte. || Poser une coupe sur une soucoupe. || Coupe à crème, à glace. || Servir une coupe pleine de crème, de compote. ⇒ Compotier. || Coupe à fruits. Par métonymie (contenu). || Manger une coupe de crème. || Une pleine coupe de fruits. — Vasque de fontaine. Vase d'ornement.♦ Coupe servant au prêtre à célébrer la cène. ⇒ Calice. || Coupe où l'on conserve les hosties. ⇒ Ciboire.2 (…) après avoir soupé, il (J.-C.) prit la coupe et dit : Cette coupe est la nouvelle alliance en mon sang; faites ceci en mémoire de moi toutes les fois que vous en boirez.Bible (Segond), 1re épître aux Corinthiens, XI, 25.➪ tableau Noms de récipients.♦ Fig. (littér.). || Coupe de la joie; coupe amère; la coupe du malheur.♦ ☑ Loc. fig. Boire la coupe jusqu'à la lie. ⇒ Boire (supra cit. 40), calice (supra cit. 5). || Épuiser la coupe du malheur. — ☑ Boire à la coupe du plaisir, à la source du plaisir. || Boire (cit. 26) la joie à pleine coupe.♦ ☑ Prov. Il y a loin de la coupe aux lèvres : on est souvent loin du but quand on croit le toucher; il y a un grand intervalle entre les projets et leur réalisation.♦ ☑ La coupe est pleine, déborde, se dit quand on est au sommet de l'exaspération, de l'indignation. || Faire déborder la coupe.2 (1872, in Petiot). Prix qui récompense le vainqueur d'une compétition sportive, d'un championnat. || Gagner la coupe. — La compétition. || Courir la coupe (Académie). — 1900. || La Coupe Davis, compétition internationale de tennis. — (1917). || Coupe de France de football. || Il a regardé la finale de la Coupe du Monde à la télévision.3 Les rues se vidèrent pour la finale de la Coupe du monde.Claude Courchay, La vie finira bien par commencer, p. 260.❖DÉR. Coupeau, coupelle.COMP. Soucoupe.HOM. 2. Coupe.————————2. coupe [kup] n. f.ÉTYM. 1283; déverbal de couper.❖A (Action de couper; son résultat).1 Rare. Action de couper, de tailler. ⇒ Couper. || Étoffe dure à la coupe : étoffe qui résiste aux ciseaux. || La coupe des blés, des foins. || Longueur et hauteur de coupe d'une tondeuse à gazon. || La coupe des cheveux. ⇒ Taille. — La coupe du verre, avec le diamant.♦ Techn. Art et action de tailler selon des règles. || Coupe des pierres. ⇒ Stéréotomie. || Coupe oblique des escaliers de pierre. ⇒ Délardement. || Outil de coupe. || Angle de coupe d'un outil. — Art. Manière de graver au burin. || Gravure d'une belle coupe.♦ À la coupe, se dit de produits alimentaires débités à la demande du client.2 Cour. Action d'abattre des arbres, dans une forêt. ⇒ Abattage. || Étendue de forêt à abattre. || Interdiction de faire des coupes dans un bois. ⇒ Défens (ou défends). || Coupe affouagère, dans une forêt communale. ⇒ Affouage. || Réglementation des coupes. ⇒ Aménagement. || Désigner les bois d'une coupe (→ Asseoir une vente). || Adjudication des coupes en forêt domaniale. || Choix des arbres à conserver dans une coupe. ⇒ Balivage, réserve. || Étendue d'une coupe. ⇒ Assiette. || Branches taillées qui marquent les limites d'une coupe. ⇒ Brisée. — Coupe sombre, ou coupe d'ensemencement : opération qui consiste à n'enlever qu'une partie des arbres pour permettre l'ensemencement de nouveaux arbres et leur croissance.1 Loin alentour la coupe s'éploie au soleil d'août. C'est une coupe déjà ancienne, traversée de grands clairs où la lumière joue librement dans le vent tiède des soirs d'été (…) Quelques grands chênes de futaie, des baliveaux de charme réservés s'étalent ou fusent de place en place, parmi les souches nombreuses que veloute la mousse.M. Genevoix, Forêt voisine, XIII, p. 176.2 À cause de la pauvreté du sol et de la maigreur des essences, les coupes y étaient rares et de faible rendement.J. Romains, les Hommes de bonne volonté, t. III, XI, p. 144.♦ ☑ Fig. Coupe sombre : suppression importante pratiquée dans un écrit. || Les coupes sombres pratiquées dans cet article l'ont beaucoup amélioré (Académie). Par anal. || On a fait une coupe sombre dans le personnel de l'entreprise : on a licencié beaucoup d'employés.♦ Coupe claire, qui éclaircit la coupe sombre et donne de la lumière aux jeunes arbres. || Coupe blanche. ⇒ Blanc-estoc. || Coupe définitive. — ☑ Fig. Coupe claire : suppression plus importante encore que ne l'est la coupe sombre. — REM. Cet emploi, sémantiquement excellent, est littéraire et rare (on n'emploie guère que : coupe sombre).2.1 L'encyclique du Pape sur le célibat obligatoire fera, je le crains, des coupes claires dans les rangs du clergé.J. Green, Journal, Ce qui reste de jour, 1er juil. 1967, p. 24.♦ (1690). || Coupe réglée : abattage périodique d'une portion de bois déterminée. || Mettre un bois en coupe réglée. — ☑ Fig. Mettre en coupe réglée : imposer indûment à un individu, à une collectivité des prélèvements périodiques, des sacrifices onéreux. || Sous le premier Empire, la population de la France était mise en coupe réglée par la conscription (Littré). Par ext. Tirer parti (de qqn, de qqch.) de façon répétée et abusive.2.2 (…) et même ce fut là pour lui une occasion de vivre tout un mois à V…, près de sa fiancée, chez laquelle il passait, en coupe réglée, toutes les journées, mais d'où, le soir, il s'en allait très régulièrement prendre sa leçon (…)Barbey d'Aurevilly, les Diaboliques, « Le bonheur dans le crime ».3 (1640). Manière dont on taille (l'étoffe, le cuir…), pour en assembler les pièces. || École de coupe. || Suivre des cours de coupe. — (1660). || Vêtement de bonne coupe. || Une coupe classique, sobre, élégante.3 Elle aimait les vêtements de coupe sobre, strictement pratiques.Martin du Gard, les Thibault, t. VI, p. 266.4 (1822, in D. D. L.). Coupe de cheveux. ⇒ Taille. || Une coupe et un shampooing. || Coupe aux ciseaux, au rasoir. || Coupe au bol, coupe au carré.5 Action de couper (une substance) pour prélever un échantillon. || Faire une coupe histologique.6 Par anal. Natation. Vx. Manière de couper l'eau en étendant alternativement les bras devant soi. || Nager à la coupe. || Faire la coupe.1 Ce qui est coupé. || Coupe de bois : le bois coupé. || Acheter une coupe de bois. || Une coupe de tissu. ⇒ Coupon. || Fausse coupe : pièce d'étoffe insuffisante pour un vêtement entier.♦ Fig. Ce qui est séparé. Techn. Fraction d'une rame de wagons dirigée sur la même voie de triage.2 Fig. Contour, forme. ⇒ Découpe. || Cette voiture a une jolie coupe. || Coupe gracieuse du visage.4 (…) c'était bien ces petits yeux vifs (…) cette coupe de visage que l'ampleur du menton rend presque carrée (…)Balzac, Séraphîta, Pl., t. X, p. 487.3 (1611). Endroit où une chose a été coupée. ⇒ Tranche. || Ce drap est beau à la coupe. || La coupe d'un tronc d'arbre scié. — (Par métonymie de A., 5.). || Examiner une coupe de tissu, une coupe histologique au microscope.4 (1732). Représentation graphique, dessin d'un objet qu'on suppose coupé par un plan. || La coupe révèle les dimensions relatives et les détails intérieurs. || La coupe d'un navire, d'une maison. || Plan d'une machine vue en coupe. || Coupe horizontale. || Coupe perpendiculaire. ⇒ Profil. || Coupe en long, en travers.C Fig. Division des parties d'un ouvrage. || La coupe en cinq actes est la plus usitée pour une tragédie (Académie). — Distribution des repos dans la phrase. || Coupe d'un vers. ⇒ Césure. || Coupes bien venues dans la phrase.5 Un écrivain, qui a de l'oreille et assez d'art pour donner à son style le mouvement de la pensée ou du sentiment qu'il exprime, saura bien varier encore la coupe et le rythme du vers.D (1660).1 Division d'un jeu de cartes en deux paquets. || Faire sauter la coupe : rétablir avec dextérité le paquet de cartes tel qu'il était avant d'être coupé.2 ☑ (1690). Loc. Sous la coupe. || Être, se trouver sous la coupe de qqn : être le premier à jouer, après le joueur qui a coupé. — (Av. 1755). Fig. Être dans la dépendance de qqn. || Tomber sous la coupe de qqn. — Il a plusieurs journaux sous sa coupe.6 Je reprends ce cahier après une crise qui m'a tenu près d'un mois sous votre coupe. Dès que la maladie me désarme, le cercle de famille se resserre autour de mon lit.F. Mauriac, le Nœud de vipères, 1932, p. 148, in T. L. F.❖HOM. 1. Coupe.
Encyclopédie Universelle. 2012.